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Journal Article Excerpt


La Vieille Capitale : Son Importance Pour le Pentecotisme Au Canada Francais Dans Les Annees 1970.

 

by Michael Di Giacomo

 

 

Resume : Les annees 1970 furent des annees de croissance et d'expansion sans precedent pour le mouvement pentecotiste au Canada francais, au Quebec en particulier. Cette recherche presente trois dirigeants des Assemblees de la Pentecote du Canada (le plus grand regroupement protestant francophone) et leurs ceuvres. Leur convergence a Quebec a alors fait de la Vieille Capitale un centre de rayonnement du pentecotisme au Canada francais. Ce dynamisme religieux est attribuable au programme FLITE de Robert Argue, a l'Eglise evangelique de Pentecote (maintenant Carrefour chretien de la Capitale) du pasteur Allan Bowen, ainsi qu'a l'ecole Formation Timothee et a son doyen Donald Martin.

Le phénomène des nouveaux mouvements pentecôtistes charismatiques et son influence sur l'Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT)
Maditoma, Pialo Pawèlé
Localización: urn:nbn:de:gbv:18-25477
http://www.sub.uni-hamburg.de/opus/volltexte/2005/2547/

L’Afrique subsaharienne post coloniale est fortement marquée entre autre par une explosion extraordinaire de mouvements religieux chrétiens diversement désignés : Eglises indépendantes africaines, Eglises prophétiques africaines, Mouvements pentecôtistes charismatiques. Au cours des années 1970 commencèrent à émerger une nouvelle vague de mouvements qui réussiront à s’établir et à s’étendre à une vitesse vertigineuse pendant les années 1980. Sur la base des observations et des interviews, cette étude focalisée sur le cas du Togo, a essayé de souligner et d’analyser les nouvelles dimensions introduites dans le christianisme depuis la prolifération des nouveaux mouvements pentecôtistes charismatiques. Ces innovations sont perceptibles à deux nivaux : 1. Ces mouvements ont rendu le christianisme plus populaire qu’il ne l’était. Ils sont d’ailleurs perçus comme un exemple de christianisme populaire, parce qu’ils décrivent les comportements religieux de la masse populaire. Ils ont développé une forme de spiritualité qui répond à leurs besoins émotionnels et leur donne la garantie d’une délivrance totale de toutes les servitudes. Cette spiritualité offre un espace de liberté dans lequel les croyants expriment leurs émotions et vivent intensément la puissance du Saint-Esprit, qui se manifeste à travers les signes et les miracles. Ceux sont: la transe, la glossolalie, les prophéties, les visions, les rêves, la guérison et la délivrance. Deux thèmes principaux constituent le fondement de leur enseignement : Faith Gospel (l’Evangile de la foi) et Spiritual Warfare (le ministère du combat spirituel). En quelques mots, il ressort de cet enseignement que l’expérience vécue de la puissance du Saint-Esprit fait du croyant un vrai chrétien. A partir de ce moment, ce dernier participe à la victoire remportée par Christ sur le péché, la maladie et la pauvreté et devient prospère spirituellement et matériellement. En plus il acquiert une puissance qui lui permet de combattre Satan dont les attaques sont en permanence dirigées contre les enfants de Dieu. Un tel enseignement trouve des échos favorables dans un environnement où l’on croit fermement en l’existence des esprits mauvais responsables des maux dont souffre l’humanité : les maladies physiques et mentales, l’infortune, l’échec, les accidents, les catastrophes naturelles, etc. En cela réside non seulement le point d’attraction de ces mouvements, mais aussi l’expression de l’esprit de créativité des prédicateurs qui ont réussi à intégrer les schèmes de la philosophie africaine dans le christianisme. Ceci introduit de nouveaux paradigmes dans le débat sur l’inculturation de l’Evangile dans les cultures africaines. 2. L’influence sans cesse grandissante des éléments la spiritualité pentecôtiste charismatique sur la chrétienté togolaise a déclanché une crise dans l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT). Cette dernière a d’un côté perdu un très grand nombre de membres surtout dans les années 1990. De l’autre côté, son identité se trouve menacée par l’émergence de courants de réveil ou de renouveau charismatique initiés en majorité par le laïcat. A travers ces initiatives, il aspire à une vie religieuse plus profonde et plus consacrée à Dieu dans l’attente d’une amélioration visible de ses conditions de vie. La polémique tourne autour de la manifestation de la présence effective du Saint-Esprit au cours du culte et surtout dans la vie des croyants. Il souhaite une réforme liturgique qui lui permettra de donner libre court à ses émotions et de participer activement au déroulement du culte. Il attend également de l’Eglise la guérison, la prospérité, l’acquisition d’une puissance qui lui permet de contrer en permanence les attaques de Satan. Par ces courants qualifiés de déviationnistes, le laïcat envoie un signal clair à l’Eglise : son ecclésiologie ne comble pas suffisamment les besoins spirituels et matériels de ses membres. Mais la position officielle de l’EEPT vis à vis de ces formes d’expressions religieuses est dépourvue de tout compromis. Fidèlement attachée à son identité d’Eglise réformée presbytérienne, elle rejette en bloc tout ce qui est étranger à sa tradition, notamment la prière à l’unisson, la glossolalie, les prophéties, les visions et porte un regard critique sur les pratiques de guérison et de délivrance. Au vue du phénomène et pentecôtisation très poussé dans l’EEPT la question qui se pose est de savoir pourquoi l’EEPT est-elle si fortement touchée par ces courants réformateurs malgré l’élaboration d’une théologie qui consiste à apporter « Tout l’évangile à tout l’Homme », c'est-à-dire annoncer un Evangile qui va à la rencontre de l’être humain dans sa situation sociale et culturelle. Peut-on interpréter cette situation comme le résultat de l’échec partiel de cette théologie ?


Pertenece a: Dissertations of the University of Hamburg, GERMANY, provided by SUB Hamburg

PENTECÔTISME. Le paysage religieux est transformé par la poussée des Eglises évangéliques. Menace ou renouveau ?

La théologie des pauvres   recueilli par Ivan du Roy

TC : Comment définir une Eglise évangélique ?
Jean-Paul Willaime (1)
: C'est un protestantisme de conversion qui insiste sur l'engagement confessant du chrétien et sur le prosélytisme, le fait d'être converti entraînant l'envie de convertir les autres. Les évangéliques revendiquent une orthodoxie biblique et une conformité morale : être chrétien, c'est être contre le laxisme des mœurs et en rupture avec le matérialisme ambiant. Le monde évangélique est extrêmement diversifié et se décline en de multiples dénominations : baptistes, méthodistes, pentecôtistes... Si tous les fondamentalistes sont des évangéliques, tous les évangéliques ne sont pas fondamentalistes. Le fondamentalisme, c'est l'aile radicale du protestantisme évangélique.
Quelle est la spécificité des pentecôtistes au sein du monde évangélique ?
C'en est l'une de ses expressions les plus importantes. Le pentecôtisme insiste sur le don du Saint-Esprit, de guérison, de prophétie... des attributs particulièrement émotionnels. Être converti, c'est manifester la capacité de Dieu de transformer ici et maintenant la vie concrète des gens. Le pentecôtisme constitue lui-même un monde très diversifié qui est critiqué par d'autres courants évangéliques privilégiant une rigueur doctrinale réticente à des manifestations trop émotionnelles. Ce sont les pentecôtistes qui se développent beaucoup en Amérique du Sud et en Afrique. En Europe, on rencontre cette sensibilité, qui frappe par son caractère ostentatoire, pas seulement parmi les églises antillaises et africaines.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Nous vivons une situation où l'on passe du Christianisme par héritage au Christianisme par choix. L'ébranlement de la transmission familiale ou culturelle valorise le choix personnel. Les pentecôtistes, insistent sur l'expérience : faire l'expérience de Dieu. D'où l'importance du témoignage personnel. De fait, la conversion permet à des personnes très précarisées de se stabiliser au plan conjugal ou professionnel. L'amélioration de leur condition, familiale, sociale et économique va, dès lors, être interprétée comme un signe de la bienveillance de Dieu à leur endroit. Les pasteurs pentecôtistes insistent sur le développement quantitatif de leur assemblée : si elle croît, c'est un signe de validation, de légitimité religieuse. C'est ce qu'on appelle l'Evangile de la prospérité.
N'y a-t-il pas un risque de dérives sectaires ?
La polarisation sur la qualité charismatique du leader comporte un certain nombre de risques. Le pasteur pentecôtiste peut devenir lui-même le principe fondateur de l'autorité. S'il incarne la réfé- rence ultime, on sort d'une régulation ecclésiale marquée par l'autorité souveraine de la Bible. Cela pose le problème de cette régulation au-delà de l'impact charismatique d'un prédicateur. La référence à la Bible est l'un des moyens de limiter l'influence charismatique, de réguler certaines évolutions, un peu comme cela s'est passé pour le renouveau charismatique dans le monde catholique.
En France, la Fédération protestante (FPF) a-t-elle les moyens de réguler ces courants ?
Les assemblées de Dieu, principale dénomination pentecôtiste en France, ont entamé des pourparlers avec la Fédération. Pour ces Eglises évangéliques, accepter de dialoguer, c'est accepter de se situer dans le pluralisme protestant, ce qui marque déjà une évolution.
Mais n'est-ce pas leur offrir une légitimité, notamment en les accueillant au Conseil œcuménique des Eglises (COE) ?
Le COE compte déjà quelques Eglises pentecôtistes, même si les principales n'en font pas partie. Si d'autres églises pentecôtistes rejoignent le COE, comme la FPF, il y a un risque des deux côtés. La charte de la Fédération protestante comporte plusieurs principes fondamentaux : la référence aux Ecritures, l'ouverture œcuménique aux autres expressions de la foi chrétienne... Une présence évangélique plus importante rendra plus difficile des prises de position sur des questions éthiques. Paradoxalement, en matière d'éthique sexuelle (avortement, homosexualité...), les pentecôtistes sont en phase avec le magistère romain. Il y a là une sorte d'œcuménisme moral, même si, par ailleurs, les pentecôtistes sont très critiques à l'encontre du catholicisme.
Les pentecôtistes seraient donc les alliés des conservateurs ?
En Amérique latine, ils peuvent être vus comme l'antidote à la théologie de la libération et, comme les alliés des conservateurs. C'est cependant plus compliqué. André Corten a pu dire que la théologie de la libération est une théologie pour les pauvres, alors que la théologie pentecôtiste est la théologie des pauvres : une religion populaire qui donne la voix aux sans-voix, même si c'est régulé par des organisations, des leaders, et même si cela peut tourner à la manipulation. Cela permet à des sans-voix de se situer comme sujets, comme acteurs. Nombre d'Eglises développent une action sociale couplée à une morale traditionnelle. Il peut donc y avoir des affinités à gauche sur le plan social comme à droite sur la défense des valeurs morales. On retrouve des articulations similaires au magistère romain. C'est un signe de l'importance prise par les enjeux moraux dans le débat public, comme l'ont montré les élections aux Etats-Unis. Ces grands défis dessinent des nouveaux clivages. L'aspect militant du pentecôtisme s'adapte parfaitement aux sociétés sécularisées.

1. Sociologue des religions. Directeur de publication de Réforme.

LES TRAVAUX DU COE
Officiellement créé en 1948, le Conseil œcuménique des Eglises (COE) rassemble plus de 340 Eglises ou communautés d'Eglises dans le monde, soit environ 400 millions de chrétiens. En sont membres la plupart des Eglises orthodoxes, des Eglises historiques issues de la Réforme ainsi que de nombreuses Eglises indépendantes. L'Eglise catholique n'en fait pas partie, la question de la primauté jouant ici un rôle important. Hostile à cette organisation, l'Eglise romaine s'en est rapprochée après Vatican II et participe activement à ses travaux. Le COE, dont le siège est à Genève, ne se veut pas un embryon d'Eglise mondiale. Il vise à promouvoir l'unité des chrétiens et la paix à travers études et actions dans les domaines théologiques, éthique et sociaux. Son secrétaire général est le pasteur méthodiste kényan Samuel Kobia.

 

 

 

Walter Altmann: les chrétiens toujours plus unis


Le modérateur du Conseil Œcuménique des Eglises, Walter Altmann a visité l’EED le 22 février 2008. Il est le plus haut représentant du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) et en même temps Président de l’Eglise Evangélique de Confession Luthérienne en Brésil. L’EED entretient de très bonnes relations avec le COE ainsi qu’avec l’Eglise Luthérienne bresilien dont il soutient aussi le travail de développement. Le théologien brésilien s’est prononcé en faveur d’une vision intégrée du témoignage chrétien et de l’unité visible des Eglises.
 
Lors de sa visite au EED Walter Altmann a lancé un appel à la prière intensifiée pour l’unité des chrétiens et a plaidé pour une analyse différenciée des mouvements pentecôtistes et églises charismatiques. Des mouvements pentecôtistes attirent de plus en plus de croyants aussi parmi les membres des Eglises catholique et protestantes. « Ces derniers temps la notion d’unité devient de plus en plus importante pour les Eglises qui n’appartiennent pas au COE. » Selon Altmann ceci est dû à la perception des Eglises Pentecôtistes comme Eglises Protestantes. Dans son pays natal, de jeunes futurs pasteurs pentecôtistes font de plus en plus souvent des études aux universités méthodistes ou luthériennes. Ils y recevraient une formation théologique classique et pourraient dans le futur servir de partenaires dans le dialogue inter – protestant. « Les Eglises historiques peuvent de leur côté apprendre beaucoup de choses des Eglises de Pentecôte, car ils réservent une place particulière à l’expérience personnelle ». L’émotionalité des cultes correspondrait aux aspirations de la population.

Il s’attend à une impulsion forte pour l’unité des Eglises en vue du 500 ième anniversaire de la réformation en 2017. Certainement il y auraient encore beaucoup de ressentiments mutuels à éliminer d’ici 2017. Dans son analyse Altmann a fait la différence entre les Eglises de Pentecôte de la première vague et les Eglises néo-pentecôtistes récemment créées, qui elles prêchent une théologie de la promotion sociale et de la prospérité. Avec de telles Eglises une coopération ne sera que difficilement concevable car ils refusent tout service à la société.

En vue du travail de développement de son propre Eglise avec de petits agriculteurs dans le Sud du Brésil, il a souligné l’importance de l’approvisionnement des villes toujours grandissantes en vivres saines. « Dans notre soutien aux petits paysans démunis de terre propre nous dépassons les limites de notre propre église. Nous ne faisons pas de différence entre catholiques, luthériens ou ceux appartenant à d’autres églises. Nous voulons que le problème foncier soit résolu. Notre travail de développement est une expression de notre foi chrétienne. Ceci est perçu ainsi par les hommes quand ils se réunissent en prière.»

Dans la discussion avec l’EED, les deux côtés ont souligné le rôle actif du Conseil Œcuménique des Eglises dans la construction future d’ ACT Développement. ACT Développement est le nouveau réseau œcuménique de services de développement de pays industrialisés et de pays en voie de développement créé en mois de février 2007 seulement. « Avec ACT Développement le mouvement œcuménique dispose d’un instrument de perspectives de solidarité et de coopération pratique », a souligné Tim Kuschnerus du EED.

Hans Spitzeck

 

 

L'histoire des églises évangéliques débute au cours du grand mouvement de Réforme du XVIe siècle.

Si Luther reste une figure centrale de cette période, d'autres réformateurs se sont levés pour contester les dérives du christianisme de leur temps. S'ils sont en accord avec Luther sur les points essentiels de sa doctrine, ils se refuseront pourtant de se considérer comme ses disciples ou ses successeurs.

 

Les Églises évangéliques [modifier]

Le terme d'Église évangélique est appliqué à toute une variété de communautés, mais il est extrêmement difficile d'en donner une définition, tant sont grands leur nombre et leur diversité. Ce phénomène est dû au fait qu'elles sont souvent "congrégationnalistes", ce qui signifie qu'elles ne dépendent d'aucune autorité supra-locale. Pour mieux comprendre, il faut se référer à leur histoire.

On observe toutefois que les Églises évangéliques se situent généralement dans la ligne de la Réforme protestante du 16e siècle en acceptant l’autorité de l’Écriture sainte, le salut par la grâce, et l'accès libre et sans intermédiaire à Dieu. Elles se basent sur le modèle d’Église trouvé dans le Nouveau Testament.

Pour les évangéliques, l’Église n’est pas une organisation religieuse hiérarchisée, mais une réalité spirituelle qui se concrétise en communautés fraternelles, non cléricales, où chacun participe avec les dons qu'il a reçus du Saint-Esprit. Chacun devient membre d’une Église locale par une adhésion personnelle, par un libre choix.

 

Naissance et développement du pentecôtisme [modifier]

En Amérique, des baptistes et des méthodistes ont évangélisé les esclaves noirs traînés dans les églises par leurs maîtres. L'esclavage aboli, les noirs continuent à adhérer à la foi, mais ne veulent pas se retrouver avec leurs anciens maîtres dans les mêmes églises et vont en créer de nouvelles toujours dans les mouvements baptiste et méthodiste. L'expression de la foi, par ces anciens esclaves, teintée de la spiritualité du Réveil et des traditions africaines, est bien différente de celle des blancs : danse et chants (negro spirituals qui donneront naissance au Blues). C'est l'origine du courant « pentecôtiste ». Peu de temps après, survient le grand tremblement de terre de San Francisco qui perturbe beaucoup les esprits. Ce réveil va se répandre comme une traînée de poudre en Amérique. Les fidèles de ce courant sont rejetés des églises traditionnelles et créent les églises pentecôtistes. Dès 1920-1930, le monde entier est touché.

La spiritualité vient de Wesley, l'ecclésiologie est baptiste (confession de la foi, baptême par immersion, congrégationalisme) mais il y a un accent nouveau : le baptême dans l'Esprit-Saint qui est conçu non pas comme la conversion mais est donné au croyant pour le témoignage. Ces églises vont se développer énormément, souvent en réaction négative contre les églises instituées.

En France, les églises pentecôtistes se sont développées et ont souvent été extérieures à la culture protestante, paradoxalement, beaucoup plus proches de la culture catholique : par exemple, le pasteur a plus l'autorité d'un curé que celle d'un pasteur d'une église congrégationaliste ou presbytérienne.

Toujours en France, ce renouveau pentecôtiste se développe dans des églises purement pentecôtistes mais touche aussi d'autres églises, comme les églises baptistes dont certaines deviendront « charismatiques » tout en restant baptistes. Les églises d'un pentecôtisme strict se développeront sans contact avec les autres églises, auront du mal à se dire « protestantes », mais se diront « chrétiennes » ou « évangéliques ».

Vers 1960, ce courant charismatique va avoir, d'abord aux États-Unis puis en Europe et un peu partout dans le monde, une influence sur les autres églises non pentecôtistes, les églises protestantes, mais aussi l'Église catholique et l'Église orthodoxe, avec la naissance du « Renouveau charismatique ». À la différence de ce qui s'était passé précédemment, ce renouveau va se développer à l'intérieur des églises d'origine, où il sera accueilli de façon diverse.

 Le dialogue évangélique-réformé (à partir de la situation française) [modifier]

Les évangéliques ont depuis toujours participé à la FPF, et c'est l'Église évangélique libre, issue des mouvements de réveil du XIXe siècle, qui a pris l'initiative de la création de la FPF en 1905. Par intégration successive, la FPF s'est retrouvée rapidement avec les baptistes, l'Église apostolique, la mission tsigane (pentecôtistes), jusqu'aux dernières entrées, adventistes et pentecôtistes. On a davantage parlé ces dernières années de cette intégration ; sans doute à cause de la croissance démographique rapide de ces Églises, soulignée par les médias surtout dans ses excès ; peut-être aussi à cause de la croissance des églises issues de l'immigration, qui pose des questions nouvelles notamment sociales et inter-culturelles. Le regard que la société porte sur le religieux a changé, en particulier depuis la chute du mur de Berlin, avec le thème du choc des civilisations. Les questions que l'on se pose par rapport au monde musulman se sont posées aussi face au protestantisme, tandis qu'aux États-Unis on assistait à une montée en puissance politique des néo-fondamentalistes. La croissance du pentecôtisme, elle, n'est pas nouvelle (dès le début XXe siècle). La sociologie elle aussi a changé : le mouvement évangélique du XIXe siècle était porté par des aristocrates, tandis que le pentecôtisme est d'origine nettement plus populaire ; il ne comprenait en général guère de théologiens formés comme dans les Églises traditionnelles, la prédication se fait plutôt sur le mode du témoignage. Le dialogue est donc complexifié par la diversité des cultures d'églises, d'expressions de foi.

En même temps, le monde évangélique et pentecôtiste se transforme rapidement ; Ces églises attachent aujourd'hui beaucoup plus d'importance à la formation théologique, et ont adopté un certain nombre d’outils intellectuels et théologiques des églises classiques : il y a donc désormais des personnes « ponts », susceptibles de faire de la « traduction » ; On peut aussi penser aux groupes charismatiques informels des années 1970, qui se sont structurés en églises, avec des ministères. C'est en fait une évolution très rapide. Il y a donc dans la FPF un mouvement d'intégration en spirale, qui est sans doute sa vocation particulière : lieu rassembleur d'une diversité d'églises à sa naissance, qui aboutit en 1938 à la constitution de l'Église réformée de France  ; les baptistes rentrent alors dans la FPF et le dialogue s’approfondit. La FPF est donc un lieu creuset, où le dialogue se fait de plus en plus étroit, vers davantage de communion. L'entrée récente de nouvelles églises évangéliques dans la FPF s'inscrit tout à fait dans cette ligne. La circulation des personnes également fait que 30% des ministres qui entrent dans l'Église réformée de France, en moyenne, n'en sont pas issus. Différents facteurs contribuent à ce dialogue : souci du témoignage, contexte socio-politique (la chasse aux sectes a conduit certaines églises évangéliques à venir frapper à la porte de la FPF, et finalement permis l'entrée dans un dialogue et dans une certaine communion, même si cela n’aboutit pas à une intégration) ; Le protestantisme de la FPF se caractérise par le fait d'accueillir comme une richesse la diversité d'expressions de foi. Certaines églises évangéliques adhèrent à cette conception et trouvent leur place dans la FPF. D’autres non, et se retrouveront mieux dans la FEP (Fédération Évangélique de France) qui exige une unité doctrinale autour d’une confession de foi élaborée. Le dialogue qui existe en France existe aussi au plan international : une plate-forme du Forum chrétien global essaie de mettre ensemble les églises membres du CEC, l'église catholique, et les églises évangéliques et pentecôtistes, qui représentent le ¼ du christianisme mondial ; à Nairobi en novembre 2007 a eu lieu la première rencontre entre des représentants de toutes les familles ecclésiales.

 

Le mouvement évangélique est aujourd'hui en pleine croissance, tout particulièrement en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

En Belgique, il est majoritaire au sein du protestantisme et se présente en deux grandes « familles », l'une se rattachant à la lignée née du mouvement évangélique et des « réveils » du XIXe siècle, c'est-à-dire des courants orthodoxes, l'autre, plus jeune (colloque de Chicago, 1873), se rattachant à ceux qui mettent l'accent sur la manifestation et la pratique des dons de l'Esprit, qu'on appelle « mouvement de Pentecôte ou charismatique ».

En Belgique francophone, elles rassemblent plus de 512 communautés, indépendantes, ou organisées en associations. Depuis quelques années, avec la naissance de la fédération évangélique francophone de Belgique (FEFB), une centaine d'églises se sont organis&

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